Fascination pour le corps féminin, ses fluides et ses humeurs, son abjection aussi. Osmose avec la nature et retour d’un refoulé animal, entre animisme et chamanisme. Goût des contes et légendes. Ces quelques thèmes parcourent l’œuvre variée de Kiki Smith, mise en valeur à la Monnaie de Paris, la dernière exposition d’envergure organisée par Camille Morineau dans ce lieu qui a choisi de tirer un trait sur l’art contemporain. On les retrouve aussi autrement dans l’œuvre de sa cadette de 20 ans, Frédérique Loutz, dont le monde tragi-comique et surréaliste se compose de châteaux hantés, de tarot et de cirque, de visages grimaçants et de corps sens dessus dessous. Pour elle, Kiki Smith n'est « ni une rivale ni une mère, mais plutôt une sœur », dont la rigueur lui parle, « qui aurait grandi sous le même…
Frédérique Loutz / Kiki Smith : « Son regard résonne à chaque étape de ma vie »
Femmes-louves contre femmes-objets. L’exposition de l’Américaine Kiki Smith, organisée jusqu’au 9 février à la Monnaie de Paris, déploie le corps féminin dans tous ses états. L’accrochage a fortement marqué sa consœur française Frédérique Loutz, qui voit dans son aînée « une sœur » spirituelle.