On connaît la rengaine, qui n’a pas vieilli : « Le poids des mots, le choc des photos ». C’est le deuxième terme de la proposition qu’illustre la vente orchestrée pour les 70 ans de Paris Match. L’hebdo lancé au printemps 1949 par Jean Prouvost, le magnat du textile, a résisté aux bouleversements en sachant se renouveler, notamment avec des personnalités comme Filipacchi et René Thérond à la barre – et un cadeau pour leur premier bouclage en 1976 : la mort de Mao ! Sa longévité a permis au magazine de devenir une sorte d’encyclopédie de l’après-guerre, avec des plumes trempées dans l’acide, comme celles de Kessel, Blondin, Lartéguy ou Raymond Cartier, et des photographes bourlingueurs dont certains y ont laissé leur peau comme Gilles Caron ou Jean-Pierre Pedrazzini. Mais tout n’a pas été toujours casse-cou comme le montre cette photo où Belmondo Jr rend visite à son géniteur, dans son atelier de Denfert-Rochereau. À bout de souffle est sorti un mois plus tôt, la notoriété du fils va vite éclipser celle du père, qui vient pourtant d’être élu à l’Académie des beaux-arts…
« Paris Mach à la une », vente le 25 novembre, Cornette de Saint Cyr, 6 avenue Hoche, 75008 Paris.
cornette-saintcyr.com