Elles étaient pionnières. En 1989, la Banca Cattolica del Veneto (devenue depuis Intesa Sanpaolo) initiait le programme « Restituzioni » qui a financé en totalité la restauration de 1 300 œuvres d’art, majoritairement issues des musées italiens. Lancé en juillet, le chantier monumental de la Cène (1572) de Véronèse pour le sanctuaire de Monte Berico à Vicence (Vénétie) est la dernière opération en date. De ce côté-ci des Alpes, en 1994, naissait le programme « BNP Paribas pour l’Art » qui a permis de restaurer quelques 200 œuvres, dont les masques kanak du Quai Branly, ou un Claude Monet à Dublin. Plus récemment, dans le cadre de son plan « Art Conservation » lancé en 2010, la Bank of America Merrill Lynch a participé à la restauration dans 31 pays de 150 chefs-d’œuvre dont la Victoire de Samothrace du Louvre, en 2013. Moins identifiée, la fondation Crédit Agricole – Pays de France créée…
Les banques et la restauration d'œuvres, la fin d'une longue histoire ?
Pendant longtemps, le soutien à la restauration d’œuvre d’art a été la chasse gardée des banques, de BNP Paribas à Intesa Sanpaolo, sans omettre la Bank of America. Historique, cet engagement tend pourtant à faiblir aujourd’hui. Portrait d’une mutation.