Le Quotidien de l'Art

Marché

« Une nouvelle dynamique pour donner une visibilité internationale au Luxembourg »

« Une nouvelle dynamique pour donner une visibilité internationale au Luxembourg »
Alex Reding, galeriste et fondateur de Luxembourg Art Week.
Photo Mike Zenari.

Alex Reding

Pouvez-vous nous tracer un bref historique de Luxembourg Art Week ?

Lorsque nous avons créé la foire en 2015, il était important de nous allier au salon du Cercle Artistique de Luxembourg, qui a une légitimité ancienne. Fondé en 1893 par la maison grand-ducale, il sélectionne des artistes de la région, jeunes et moins jeunes, mais toujours de qualité. On peut le comparer au Salon de Montrouge. Il était important de créer une nouvelle dynamique pour donner une visibilité internationale au Luxembourg et démontrer le potentiel en termes de marché. Nous sommes passés de 7 000 visiteurs en 2015 à 12 500 en 2018 et la foire est devenue un véritable rendez-vous attendu par les collectionneurs et autour duquel tous les acteurs du monde de l'art de Luxembourg et de la grande région se mobilisent.

Quelle a été l’évolution du nombre de galeries ?

La première édition comptait 19 galeries pour atteindre 35 exposants à la deuxième édition, 46 pour la troisième, 50 à la quatrième et un bond à 64 cette année, provenant de 8 pays. Nous avons œuvré à donner une dimension plus internationale à l'événement (d'où la nouvelle section First Call) et pour cette cinquième édition, nous disposons de 1 000m2 supplémentaires, ce qui nous a permis de repenser entièrement la scénographie et d’offrir des stands plus amples aux exposants (jusqu’à 72m2). Nous restons par ailleurs attachés au principe de la gratuité pour les visiteurs.

Comment avez-vous placé la foire dans un calendrier international très chargé ?

Elle se tient après un mois d’octobre très dense avec Frieze et la FIAC et bien en amont de Noël, pour ne pas avoir des participants sous pression avant les fêtes ! D’autres dates ont été envisagées, en mars notamment, mais celle-ci nous convient. La foire dure 3 jours et demi, un format court pour éviter les jours creux. Ce qui permet de lui donner une dimension festive tous les soirs, avec la journée VIP au champagne le jeudi, le vernissage le vendredi et le dîner assis le samedi.

Combien coûte un stand ?

Le stand normal coûte 250 euros le m2, c’est-à-dire un tarif très accessible, la moitié du prix de salons comparables en Europe. Et pour la section Take Off, un effort est fait pour aider les jeunes galeries : le stand de 21,5 m2 coûte 2 500 euros.

Quel est le budget, la place des sponsors et le financement par l’État ?

Le budget est devenu conséquent et nous a permis d'avoir une équipe fixe de 3 personnes sur l’année, renforcée à l’approche de l’événement. Le suivi sérieux et continu des sponsors nous a par ailleurs permis de les fidéliser, leur apport représentant 20% du financement de l’événement. L’État, qui souhaite un programme culturel fort et la promotion de Luxembourg au-delà des frontières, nous soutient également à hauteur de 20% du budget global. 

Luxembourg Art Week 2018.
Luxembourg Art Week 2018.
Photo Eric Chenal.
Luxembourg Art Week 2018, vue du stand de la galerie Zidoun-Bossuyt.
Luxembourg Art Week 2018, vue du stand de la galerie Zidoun-Bossuyt.
Photo Eric Chenal.
Marie Rosen, "Sans titre", 2018, huile sur panneau, 40 x 50 cm. Rossicontemporary (section Take Off).
Marie Rosen, "Sans titre", 2018, huile sur panneau, 40 x 50 cm. Rossicontemporary (section Take Off).


Courtesy Marie Rosen et Rossicontemporary.

Marie Rosen, "Sans titre", 2019, huile sur panneau, 40 x 40 cm. Rossicontemporary (section Take Off).
Marie Rosen, "Sans titre", 2019, huile sur panneau, 40 x 40 cm. Rossicontemporary (section Take Off).


Courtesy Marie Rosen et Rossicontemporary.

Julie Polidoro, "Carte du monde décousue", 2018, feutre et tissu découpés,  120 × 160 cm, pièces uniques avec certificat.
Galerie 8+4 (section Take Off).
Julie Polidoro, "Carte du monde décousue", 2018, feutre et tissu découpés, 120 × 160 cm, pièces uniques avec certificat.
Galerie 8+4 (section Take Off).
Corutesy Julie Polidoro et Galerie 8 4.
Diane Jodes, "I Wos Hear...", linogravure 2 plaques sur impression digitale 195. Galerie Empreinte (section Take Off).
Diane Jodes, "I Wos Hear...", linogravure 2 plaques sur impression digitale 195. Galerie Empreinte (section Take Off).


Courtesy Diane Jodes et Galerie Empreinte.

Article issu de l'édition Hors-série du 09 novembre 2019