Lancé en 2002 sous l’égide de la Commission européenne, piloté par l’association d’ONG de différents pays, le programme de prix Europa Nostra récompense chaque année les réalisations les plus remarquables dans le domaine de la conservation, de la communication, de la recherche ou encore de l’enseignement appliqués au patrimoine. Mardi dernier, au théâtre du Châtelet, les récompenses 2019 ont été attribuées : 25 lauréats dont 7 grands prix. Parmi ces derniers figuraient la restauration de l’oratoire du palais du Partal à l’Alhambra de Grenade, celle de la cathédrale Saint-Bavon à Haarlem aux Pays-Bas, la numérisation des archives rom en Allemagne ou le projet autrichien History Radar 1938 qui a rejoué 80 ans plus tard, en pleine ville avec l’appui de technologies digitales d’avant-garde, le processus de l’Anschluss. Le prix du jury est allé au village fortifié de Mutso en Géorgie, restauré en maçonnerie de schiste à l’ancienne. En 17 ans, 3039 candidatures ont émané de 39 pays différents. Si l’Espagne est le meilleur élève avec 66 prix, devant le Royaume-Uni (60), l’Italie (44) et l’Allemagne (36), la France ne brille guère (19) malgré la récompense donnée en 2018 pour son engagement à Stéphane Bern, grand maître des cérémonies au Châtelet. Cette année, parmi les pays moins habitués aux honneurs, outre la Géorgie, il faut signaler la bonne performance de l’Arménie avec deux nominations dans le domaine de la recherche et de la formation, ou de la Slovénie avec le prix attribué au pavillon de mise en valeur des vestiges archéologiques de la ville de Celje.