C’est la concrétisation d'un projet de longue date, évoqué pour la première fois par Jacques Chirac en 2007. La route n'a toutefois pas été facile. La loi chinoise interdisant l’implantation d’une institution étrangère sur le territoire a constitué une première embûche, contournée grâce au financement du projet par la société de développement parapublique chinoise West Bund. Afin d'aboutir à l'accord, signé en janvier 2018, il a également fallu démontrer qu'il s'agissait d'un projet collaboratif plutôt que d’une filiale : « Le Centre Pompidou Malaga et Kanaal, à Bruxelles en témoignent : les deux institutions sont très différentes et chacune répond à des besoins précis de la ville : elles ont été conçues en partenariat avec les acteurs locaux, selon les besoins et réalités de leur scène culturelle », explique Serge Lasvignes, président du Centre Pompidou. Côté logistique, le délai du partenariat est fixé à cinq ans renouvelables et est financé par l'organisme d'accueil (outre le coût total du projet, celui-ci doit verser au musée une somme annuelle pour l’exploitation de la marque – les deux non communiqués). Le Centre Pompidou, chargé du programme, détient le monopole de proposition…
Un Centre Pompidou express à Shanghaï
Le projet s'est déroulé sur deux vitesses : une longue gestation de plus de vingt ans puis une réalisation ultra-rapide, en moins de deux ans : l'inauguration du Centre Pompidou marque les premiers pas de l'institution en Asie. Le début d'une longue histoire ?