« Aucun système ne nous réduira au silence. Ce livre est celui d’une femme de théâtre et, dans ce contexte, il devient un acte de résistance. » Ces mots sont ceux de Fernanda Montenegro, 90 ans, qui publie ses mémoires ce mois-ci. Nominée aux Oscars pour son rôle dans Central do Brasil (1998), elle incarne la résistance des artistes face aux persécutions politiques et à l’asphyxie promise au monde de la culture par le président Bolsonaro. À la Une de la revue littéraire Quatro Cinco Um, elle pose même en sorcière, vêtue de noir, sur un bûcher de livres, prête à être sacrifiée. Comme si, après une si longue carrière, elle n’avait plus rien à perdre face à l’obscurantisme qui s’abat sur son pays.
La culture sur le bûcher
Suite à cette performance, le directeur du Centre des Arts Scéniques de la Fondation nationale des Arts (Funarte), Roberto Alvim, nommé par Jair Bolsonaro, qualifie Fernanda Montenegro de « sordide » et de « menteuse »,…