Sur les plans initiaux de la scénographie de l’exposition Léonard de Vinci (qui ouvre aujourd’hui), il était bien là, dans la dernière salle, en compagnie de la Sainte Anne du Louvre et du carton de la même Sainte Anne provenant de Windsor. Si la position officielle du Louvre est qu’il n’y a pas eu de réponse à la demande de prêt, un décret publié au Journal officiel il y a 5 jours laisse ouverte l’hypothèse d’une arrivée, même tardive, du si fameux Salvator Mundi. Il indique en effet des seuils d’assurance pour la garantie de l’État, qui varient du simple au double en fonction ou non de sa présence, (textuellement « si le prêt du “Salvator Mundi” est confirmé avant le 1er janvier 2020 inclus »). Tout espoir n’est donc pas perdu… En attendant, il a fallu réaménager la fin de l’exposition. C’est le Saint Jean-Baptiste du Louvre, qui devait servir de prologue de luxe avec le numéro 4, qui a pris sa place, catapulté en numéro 175 (sur 179 pièces exposés). Sur une paroi toute proche, on a cependant jugé bon de contenter les fans du Salvator Mundi par un palliatif : une autre version est accrochée ! Après 60 ans chez les marquis de Ganay, celle-ci est depuis 1999 dans une collection américaine. De facture inférieure, avec une tunique d’un rouge agressif et des traits manquant de fermeté, elle ne devrait pas tromper les connaisseurs et ne laisse d'ailleurs planer aucun doute quant à son attribution : elle est estampillée comme « Atelier de Léonard de Vinci ».
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