Avec son nom de boxeur, il est monté sur le ring pour se mesurer à l’une des légendes de la peinture, Claude Monet. « Nous ne sommes pas et ne serons jamais un musée d’art contemporain, explique Marianne Mathieu, la directrice du musée Marmottan Monet, mais, avec cette invitation aux créateurs d’aujourd’hui, nous voulons montrer que l’œuvre de Monet est toujours vivante. » Après Fromanger, c’est donc l’artiste britannique Keith Tyson, prix Turner en 2012, fidèle à la même galerie (Georges-Philippe et Nathalie Vallois) depuis près d’un quart de siècle, qui a décrypté à sa façon l’œuvre de son devancier en choisissant son rapport au temps (Monet travaillait simultanément plusieurs toiles en fonction de l’heure). Il a ainsi remanié une composition commencée il y a des années – une pratique courante chez lui – ou interprété, dans des nuages qui ressemblent à des draperies baroques, cette mouvante matière atmosphérique que les impressionnistes avaient tant révolutionnée.
« Dialogues inattendus. Monet-Tyson, une question de peinture » au musée Marmottan Monet, du 22 octobre 2019 au 1er mars 2020.
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