Après Metz, Malaga et bientôt Shanghai, le Centre Pompidou vise l’Essonne. Une semaine après l’inauguration des réserves du Louvre à Liévin, Pompidou ancre son projet de réserves-musée nouvelle génération avec la signature mardi d’une convention avec les collectivités locales. D’ici 2025, 22 000 m² seront construits pour accueillir ses 120 000 œuvres et en faire un lieu de vie, de spectacle, d’exposition, de restauration (patrimoniale et gastronomique), de recherche, de coworking… « L’État préférait une implantation hors du territoire francilien, nous avons organisé la résistance », se félicite Valérie Pécresse, à la tête de la région Île-de-France, soucieuse de sortir de l’hypercentralisation parisienne. À partir de Massy, cette « Fabrique de l’art » irriguera le département en partenariat avec le domaine de Chamarande, le futur pôle universitaire de Paris-Saclay, ou de petits opérateurs dont les actions sur la photographie ou l’architecture seront structurées. Autre argument de poids, les collectivités financent 70% des 59,6 millions d’euros totaux. Grâce à un partenariat public-privé, le reste à charge sera financé par le musée par échéances égales au loyer qu’il verse actuellement pour ses actuelles réserves près du périphérique parisien.