6 mois jour pour jour. Depuis l’incendie de Notre-Dame de Paris, la parole du ministre de la Culture, Franck Riester, était attendue. Hier, elle fut rassurante en s’écartant de la communication gouvernementale le jour du sinistre. Le concours international d’architecte pour reconstruire la flèche est transformé en une consultation nationale. La place de la Ville de Paris et du diocèse est confirmée dans les débats, au détriment du CMN, gérant des lucratives tours mais absent du discours. Le délai de travaux de 5 ans est relativisé. « Notre seul critère est la qualité des travaux, sans se mettre une pression qui pourrait avoir des conséquences néfastes », apaise Franck Riester. Sur le terrain, peu d’annonces à faire : enquête en cours, établissement public encore à créer, et travaux de sauvegarde qui se poursuivent. « Notre-Dame n’est pas encore sauvée, prévient le ministre. Le point le plus compliqué est la voûte qu’il faudra stabiliser avec des tirants métalliques. » La prochaine opération délicate commencera d’ici la fin de l’année : démonter l’échafaudage soudé sur lui-même lors du feu. Côté budget, 37 millions d’euros ont été engagés jusqu’à présent pour financer les 39 entreprises et 80 compagnons mobilisés.