À la tête du musée de Capodimonte depuis début 2016 (et en attente d’une éventuelle reconduction), Sylvain Bellenger poursuit sa mission de valorisation d’un des plus beaux musées d’Italie à travers d’ambitieuses expositions comme, en début d’année, « Caravage à Naples ». « Napoli, Napoli » (jusqu’au 21 juin 2020) est le dernier volet d’une trilogie destinée à révéler les trésors du musée (après « Carta Bianca » en 2017 puis « Depositi di Capodimonte » en 2018). Encore plus spectaculaire par sa mise en scène, elle révèle le sommet de raffinement esthétique, de joie existentielle et de maîtrise formelle qu’avait atteint le XVIIIe siècle à Naples sous les règnes de Charles de Bourbon et de son fils Ferdinand. Le parcours s’ouvre sur des décors qui semblent tirés du théâtre San Carlo (à la direction duquel a été annoncé hier Stéphane Lissner, actuel patron de l'Opéra de Paris), d’où viennent les costumes, et est un prétexte à l’exposition de plus de 1000 objets dont 378 porcelaines, 72 tableaux et 326 pièces de mobilier. Une plongée dans la beauté d’une époque fiévreuse et hautement musicale puisque accompagnée des opéras baroques de Pergolèse, Cimarosa ou Pacini.
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