« Le Brexit n’a aucun impact sur le marché de l’art et sur Frieze », assurent les galeristes de la foire londonienne qui ont vu les collectionneurs du monde entier défiler durant la journée VIP du 2 octobre. Le marchand de Los Angeles David Kordansky, qui présente un solo show de l’artiste américain Ivan Morley, avait tout vendu (entre 37 000 et 80 000 euros) avant même l’ouverture de la foire au public. En quelques heures, la Pace Gallery (New York, Londres, Hong Kong, Séoul, Genève) a cédé un grand nombre d’œuvres de son group show, signées entre autres Adrian Ghenie, Loie Hollowell, Adam Pendleton, Sam Gilliam, Song Dong et Brent Wadden. Victime du succès fulgurant de l'exposition de Grayson Perry inaugurée dans son espace londonien une semaine avant Frieze, la galerie britannique Victoria Miro a exposé sur son stand une tapisserie et une céramique de l'artiste : spécialement mises de côté pour la foire, elles furent emportées dans la minute, tandis que la liste d’attente des amateurs du plasticien anglais s’allongeait considérablement. Une des pièces les plus admirées à Frieze est un petit bronze de l’Africaine-Américaine Kara Walker, Fons Americanus, édité à 30 exemplaires par Sikkema Jenkins & Co. Il s’agit d’une version réduite de sa sensationnelle fontaine de 13 mètres de haut qui occupe depuis le 2 octobre le Turbine Hall de la Tate Modern à Londres : conçue en référence au Victoria Memorial installé face au palais de Buckingham, cette sculpture monumentale est une sorte de contre-hommage à l’Empire britannique dont Kara Walker dénonce les crimes, en particulier la traite des esclaves. Proposée pour environ 90 000 euros, sa réduction en bronze était épuisée en deux jours à Frieze.
Frieze, jusqu’au 6 octobre, Regent’s Park, Londres, frieze.com
Courtesy l'artiste et Sikkema Jenkins & Co
