Avec ceux d’Édimbourg, Arles ou Avignon, Europalia est l’un des plus anciens festivals culturels du Vieux Continent. Et peut-être celui qui incarne au plus haut point une utopie européenne de rapprochement des frontières, bien battue en brèche dernièrement. Basé à Bozar, à Bruxelles, mais essaimant dans le reste de la Belgique, l’événement biennal se penche sur un pays, dont il présente la vitalité créatrice, dans un esprit pluridisciplinaire – la vogue des années croisées a fleuri sur ce concept pionnier. Inauguré en 1969 avec l’Italie (183 000 visiteurs), il fait d’abord la part belle aux voisins : Pays-Bas en 1971, Grande-Bretagne en 1973, année de son adhésion à la Communauté (459 000 visiteurs), France en 1975 (avec 600 événements). En 1989, il garde son nom d’Europalia mais s’élargit au monde en accueillant le Japon (plus de 1,6 millions de visiteurs !).
Brancusi hôte d’honneur
Après cinq éditions assez exotiques (Chine, Brésil, Inde, Turquie, Indonésie), le cru 2019 est plus voisin : la Roumanie. La programmation comprendra jusqu’en février quelques centaines d’événements : des expositions sur la…