Dix ans après la création du statut d'EPCC (établissement public de coopération culturelle), la commission des Affaires culturelles du Sénat a organisé un groupe de travail pour en faire le bilan. Il fait suite à celui de 2006, qui avait conduit à une révision de la loi du 4 janvier 2002. Les conclusions, mitigées, des sénateurs ont été rendues publiques le 11 décembre.
Dispositif phare de la décentralisation culturelle, l'EPCC est une structure juridique permettant de nouer un partenariat entre l'état et les collectivités territoriales, ou entre elles seules, pour la gestion d'équipements culturels. Qualifié d'« exception culturelle administrative française » par Pierre Bordier, membre du groupe de travail, l'EPCC est un cas unique au monde qui, au regard du nombre important de structures créées - environ 70, mais le chiffre n'est pas exhaustif faute d'un recensement systématique - « montre qu'il y a avait un manque à combler dans ce domaine ». Le statut n'est donc pas remis en question. Cependant, le sénateur de l'Yonne a soulevé « certains problèmes largement partagés ».
Le statut vise à développer des synergies territoriales et à mutualiser les moyens…