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Braque, toilette de guerre

Braque, toilette de guerre

Dans les années quarante, alors que les Braque ont regagné Paris, le peintre s’attache à une série de natures mortes à la toilette dans un style cubisant, qu'il n'a jamais vraiment abandonné. On en connaît une demi-douzaine, dont celle du musée national d’Art moderne au Centre Pompidou et celle de la collection Phillips à Washington. On y retrouve cette affinité avec les sinuosités de son ami Henri Laurens, de Matisse et sa fenêtre, ou encore de Juan Gris, chez qui le thème était également présent dans les années vingt. Et il y a cette invention, propre à Braque, dans les contours et les tons assourdis, devant des nuages-oiseaux assez menaçants, avec ce broc gris planté en avant. L’artiste avait pensé ajouter une femme assise, avant de se raviser. Le musée Bonnard du Cannet a ainsi ouvert pour quatre mois tout son espace à 41 tableaux prêtés par le marchand David Nahmad, dont deux vues de Paris du jeune Bonnard, entre des Renoir, Gris et Picasso.

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Article issu de l'édition N°1797