« Mettre en place une biennale d’art contemporain à Rabat est une volonté royale. La ville a d’ailleurs été baptisée par sa majesté "Rabat ville lumière capitale de la culture" », précise d’entrée de jeu Mehdi Qotbi, président de la fondation nationale des musées du Maroc (FNM). Cette institution publique, qui chapeaute l’ensemble des musées du royaume, a décidé d’avoir sa propre biennale, emboîtant le pas à deux autres initiatives privées : la Biennale de Marrakech, aujourd’hui à l’arrêt faute de moyens et d’une bonne gouvernance, et la Biennale de Casablanca, qui malgré ses quatre éditions en est toujours à ses balbutiements. Dans ce contexte morose, l’enjeu est donc grand et tous les regards (sceptiques, curieux et enthousiastes) sont rivés, depuis l’annonce de la création de la biennale en 2018, vers Rabat. C’est le curateur franco-algérien Abdelkader Damani qui ouvre le bal avec « Un instant avant le monde ». Cette exposition principale réunit une soixantaine d’artistes femmes venues essentiellement du Maghreb, du Machrek et d’Europe, et sera déployée dans différents lieux de la ville.
Une biennale sans déterminisme géographique
À l’heure où la fluidité…