« Arts et divertissements » : la thématique 2019 des Journées européennes du patrimoine (21-22 septembre) est on ne peut plus large. À côté de milliers de musées, châteaux et institutions, la SNCF a décidé d’y participer de manière massive alors que le mot d’ordre n’était pas a priori le plus adapté. L’entreprise est un mastodonte du patrimoine : 90 bâtiments et ouvrages d’art classés monuments historiques, 59 véhicules (essentiellement locomotives) sous le même statut et 50 kilomètres d’archives comprenant un demi-million de photographies, 6800 films et… 1000 sons ferroviaires. Au programme, visite de gares, bien sûr, dont Metz, Tours (signée Victor Laloux) ou Limoges (avec sa carte touristique Art déco récemment restaurée), mais aussi de lieux moins accessibles comme l’ancien poste d’aiguillage de Lyon-Perrache ou la rotonde de Longueville. À Paris, outre l’ancienne usine Panhard & Levassor de l’avenue d’Ivry, relookée par l’agence d’architecture maison AREP pour abriter la filiale Gares & Connexions, on pourra découvrir le bunker de la gare de l’Est (voir QDA du 16 juillet) ou monter dans la tour de l’horloge à la gare de Lyon et admirer de près le mécanisme et les cadrans de 6,50 mètres de diamètre, que l’on avait cru condamnés après la tempête de 1999, mais qui ont été entièrement remis en état.