La scène artistique de la métropole avait connu une vague de prospérité à la fin des années 1990, avant de faire l'objet d'un ralentissement aux alentours de 2005, après l'inauguration du Pera Museum. La foire Contemporary Istanbul, qui a fermé hier les portes de sa 14e édition, a contribué à relancer la machine : « Grâce à la foire, la culture a acquis de l’importance dans la ville : les musées sont nombreux à ouvrir et nous remarquons l'émergence de nouveaux collectionneur turcs, généralement âgés de moins de 25 ans », explique Ali Güreli, son fondateur. Afin de s’adresser directement à cette nouvelle génération d’acquéreurs – qui représentent 64 % des visiteurs –, ce dernier a fondé, l’année dernière, un rendez-vous satellite, Step, proposant des plus petits prix (maximum 20 000 lires turques, soit près de 3000 euros). « C'est un événement efficace », assure Güreli, précisant que l'ensemble des galeries auraient vendu la majorité de leurs stands l’an dernier. Il contribue également à un objectif plus large : établir la ville comme une des « 5 métropoles de l'art dans le monde », et à en faire rayonner le « soft-power », selon Güreli.
Vers une internationalisation des musées
L’attractivité culturelle du pays semble déjà avoir convaincu les collectionneurs locaux, qui sont plusieurs à y avoir installé leurs…