« La valeur n'attend point le nombre des années. » La Biennale Paris a fait sienne ce vers de Corneille : les douze élus occuperont chacun un stand de 10 m2 à prix préférentiel, dans un espace dédié sous la nef du Grand Palais. Pour certains, l’art est une affaire de famille, à l’instar d’Amélie Sourget. À la suite de son père, fondateur de la librairie Sourget en 1983 à Ver-lès-Chartres (Eure-et-Loir), et de sa sœur Camille qui s’est aussi lancée dans le livre ancien à Paris en 2005, Amélie Sourget a créé sa librairie en 2013, en mettant l’accent sur l’histoire des idées avec de rares éditions à découvrir. En 2016, quand Geoffray Riondet reprend l’entreprise familiale lyonnaise Maison Riondet, spécialisée dans les bijoux anciens français du XVIIIe au XXe siècle, il a souhaité étendre ses activités aux montres de collection : il présente une sélection signée Patek Philippe, Breguet ou encore Vacheron Constantin. Fils d’un célèbre antiquaire parisien spécialisé dans le mobilier français des années 1950, Pablo Touchaleaume a trouvé sa voie dans les arts premiers. L’Asie compose l’univers artistique d’Alexandra Micallef, antiquaire installée aux Puces de Saint-Ouen depuis 2016 : elle nous invite au voyage avec des peintures chinoises, masques en bois doré, objets en émaux cloisonnés, services à thé en porcelaine, sculptures bouddhiques. Autre domaine exotique, l’art aborigène d’Australie est la passion de Nicolas Andrin depuis 2016 au sein de la galerie Aborigène. Tandis que son frère, Pierre Andrin, a monté la galerie Seine 55 d’art moderne et contemporain en 2018 : à la Biennale, il fait dialoguer les noirs de Pierre Soulages avec les cotons blancs de Sandrine Thiébaud-Mathieu. Dirigée par Patrick Pouchot-Lermans depuis 2014, la galerie genevoise Schifferli expose les grands mouvements artistiques modernes du XXe siècle, dont le cubisme et le surréalisme. L’art moderne est aussi l’affaire de la galerie Du Lac, fondée en 2014 par l’antiquaire Raphaël Roux dit Buisson, qui est rejoint par sa fille Camille quatre ans plus tard : tous deux s’attachent à faire connaître le travail de Jacqueline Marval (1866-1932), peintre française, pionnière du fauvisme tombée dans l’oubli. Après une belle carrière dans le monde de la joaillerie, Marc Auclert a lancé sa maison de « bijoux de remploi », soit des créations joaillères (majoritairement des bagues) autour d’un élément ancien : pierres romaines, égyptiennes, mésopotamiennes, laques, porcelaines et même des fers de Berlin du début du XIXe siècle. Après avoir géré pendant huit ans la collection d’objets de l’Empire de Pierre-Jean Chalençon, Tarik Bougherira s’est épris de l’épopée napoléonienne et a fondé la galerie Imperial Art en 2016. Les collectionneurs sont légion dans ce domaine… Basée à Dompierre, en Suisse, dans une maison forte du XVIe siècle, la galerie Igra Lignum a été créée en 2012 par Luca et Ludmilla Bizzozero, un couple qui voue une passion aux arts décoratifs français de Louis XV à l’Empire. Enfin, le secteur très pointu des textiles et costumes anciens du XVIIIe au XXe siècle n’a plus de secret pour le collectionneur Serge Liagre, qui a monté la Villa Rosemaine en 2010 à Toulon.
12 jeunes professionnels à l’honneur
La section Nouveaux Talents – une création 2019 - met en lumière des professionnels de moins de 10 ans d’existence.