Le Quotidien de l'Art

Marché

12 jeunes professionnels à l’honneur

12 jeunes professionnels à l’honneur
Montre bracelet Patek Philippe à quantième perpétuel en or jaune 18 carats (750 millièmes), boîtier rond, fond saphir.
Courtesy Maison Riondet.

La section Nouveaux Talents – une création 2019 - met en lumière des professionnels de moins de 10 ans d’existence.

« La valeur n'attend point le nombre des années. » La Biennale Paris a fait sienne ce vers de Corneille : les douze élus occuperont chacun un stand de 10 m2 à prix préférentiel, dans un espace dédié sous la nef du Grand Palais. Pour certains, l’art est une affaire de famille, à l’instar d’Amélie Sourget. À la suite de son père, fondateur de la librairie Sourget en 1983 à Ver-lès-Chartres (Eure-et-Loir), et de sa sœur Camille qui s’est aussi lancée dans le livre ancien à Paris en 2005, Amélie Sourget a créé sa librairie en 2013, en mettant l’accent sur l’histoire des idées avec de rares éditions à découvrir. En 2016, quand Geoffray Riondet reprend l’entreprise familiale lyonnaise Maison Riondet, spécialisée dans les bijoux anciens français du XVIIIe au XXe siècle, il a souhaité étendre ses activités aux montres de collection : il présente une sélection signée Patek Philippe, Breguet ou encore Vacheron Constantin. Fils d’un célèbre antiquaire parisien spécialisé dans le mobilier français des années 1950, Pablo Touchaleaume a trouvé sa voie dans les arts premiers. L’Asie compose l’univers artistique d’Alexandra Micallef, antiquaire installée aux Puces de Saint-Ouen depuis 2016 : elle nous invite au voyage avec des peintures chinoises, masques en bois doré, objets en émaux cloisonnés, services à thé en porcelaine, sculptures bouddhiques. Autre domaine exotique, l’art aborigène d’Australie est la passion de Nicolas Andrin depuis 2016 au sein de la galerie Aborigène. Tandis que son frère, Pierre Andrin, a monté la galerie Seine 55 d’art moderne et contemporain en 2018 : à la Biennale, il fait dialoguer les noirs de Pierre Soulages avec les cotons blancs de Sandrine Thiébaud-Mathieu. Dirigée par Patrick Pouchot-Lermans depuis 2014, la galerie genevoise Schifferli expose les grands mouvements artistiques modernes du XXe siècle, dont le cubisme et le surréalisme. L’art moderne est aussi l’affaire de la galerie Du Lac, fondée en 2014 par l’antiquaire Raphaël Roux dit Buisson, qui est rejoint par sa fille Camille quatre ans plus tard : tous deux s’attachent à faire connaître le travail de Jacqueline Marval (1866-1932), peintre française, pionnière du fauvisme tombée dans l’oubli. Après une belle carrière dans le monde de la joaillerie, Marc Auclert a lancé sa maison de « bijoux de remploi », soit des créations joaillères (majoritairement des bagues) autour d’un élément ancien : pierres romaines, égyptiennes, mésopotamiennes, laques, porcelaines et même des fers de Berlin du début du XIXe siècle. Après avoir géré pendant huit ans la collection d’objets de l’Empire de Pierre-Jean Chalençon, Tarik Bougherira s’est épris de l’épopée napoléonienne et a fondé la galerie Imperial Art en 2016. Les collectionneurs sont légion dans ce domaine… Basée à Dompierre, en Suisse, dans une maison forte du XVIe siècle, la galerie Igra Lignum a été créée en 2012 par Luca et Ludmilla Bizzozero, un couple qui voue une passion aux arts décoratifs français de Louis XV à l’Empire. Enfin, le secteur très pointu des textiles et costumes anciens du XVIIIe au XXe siècle n’a plus de secret pour le collectionneur Serge Liagre, qui a monté la Villa Rosemaine en 2010 à Toulon.

Georges Lenfant, "Broche Hermès Paris", or jaune 18 carats (750 millièmes) ornée de diamants, d'émeraudes et de saphirs.
Georges Lenfant, "Broche Hermès Paris", or jaune 18 carats (750 millièmes) ornée de diamants, d'émeraudes et de saphirs.


Courtesy Maison Riondet.

Paul Jouve, « Babouins branchés » dessin préparatoire, 1943, technique mixte sur papier, 32 x 25 cm.
Paul Jouve, « Babouins branchés » dessin préparatoire, 1943, technique mixte sur papier, 32 x 25 cm.
Courtesy Alexandra Micallef.
Jacqueline Marval, "Jardin de ma Voisine", 1923, huile sur toile, 135 x 150 cm.
Jacqueline Marval, "Jardin de ma Voisine", 1923, huile sur toile, 135 x 150 cm.
Courtesy galerie Du Lac.
Laurée Laurenzo Bartolini (attribué à), "Napoléon Ier", marbre gravé sur la poitrine «NAPOLEON», h. 58 cm.
Laurée Laurenzo Bartolini (attribué à), "Napoléon Ier", marbre gravé sur la poitrine «NAPOLEON», h. 58 cm.
Courtesy galerie Imperial Art.
Coupe à bouillon livrée aux Tuileries en 1809 puis offerte par Napoléon 1er pour les étrennes, Manufacture impériale de Sèvres, 1809, h. 12,3 x 20, 2 cm.
Coupe à bouillon livrée aux Tuileries en 1809 puis offerte par Napoléon 1er pour les étrennes, Manufacture impériale de Sèvres, 1809, h. 12,3 x 20, 2 cm.
Courtesy galerie Imperial Art.
Kaapa Mbitjana Tjampitjinpa , « Man and Women’s Snake and Bush Tucker Dreaming », vers 1971, peinture polymère synthétique avec liant sur toile, 76 x 50 cm.
Kaapa Mbitjana Tjampitjinpa , « Man and Women’s Snake and Bush Tucker Dreaming », vers 1971, peinture polymère synthétique avec liant sur toile, 76 x 50 cm.
Courtesy galerie Aborigène.
Jacob Frères, "Table à la Tronchin", citronnier, acajou et cuir, vers 1800, 77 x 84 cm. Galerie Igra Lignum.
Jacob Frères, "Table à la Tronchin", citronnier, acajou et cuir, vers 1800, 77 x 84 cm. Galerie Igra Lignum.
Courtesy galerie Igra Lignum.
Martin-Guillaume Biennais,  "Samowar", offert par l’Impératrice Joséphine en 1813 à Lancelot Théodore Turpin de Crissé pour son mariage,
Armes de la famille Turpin de Crissé sur la fontaine, chiffre et couronne comtale sur toutes les autres pièces.
1’450 g, h. 37, d. 14 cm.
Martin-Guillaume Biennais, "Samowar", offert par l’Impératrice Joséphine en 1813 à Lancelot Théodore Turpin de Crissé pour son mariage,
Armes de la famille Turpin de Crissé sur la fontaine, chiffre et couronne comtale sur toutes les autres pièces.
1’450 g, h. 37, d. 14 cm.
Courtesy galerie Igra Lignum.
Broches Helios, "Paire de broches", Ve siècle avant J.-C., or noir 18K, serties de diamants, centrant un tétradrachme, drachme d'argent représentant le dieu solaire Hélios, Rhodes. Maison Auclert.
Broches Helios, "Paire de broches", Ve siècle avant J.-C., or noir 18K, serties de diamants, centrant un tétradrachme, drachme d'argent représentant le dieu solaire Hélios, Rhodes. Maison Auclert.
Courtesy Maison Auclert.
Mariano Fortuny, "Robe Delphos", vers 1915-1925, soie plissée Café au Lait-Venise.
Mariano Fortuny, "Robe Delphos", vers 1915-1925, soie plissée Café au Lait-Venise.
Photo Marlène Poppi/Courtesy Villa Rosemaine.
"Statue Lobi", Burkina Faso, bois, patine crouteuse, h.56 cm (avec socle). Galerie Pablo Touchaleaume.
"Statue Lobi", Burkina Faso, bois, patine crouteuse, h.56 cm (avec socle). Galerie Pablo Touchaleaume.
Courtesy Pablo Touchaleaume.
Sandine Thiebaud-Mathieu, "Matière d’imagination pour pétrisseur paresseux", 2018, coton et épingles
60 x 150 x 50 cm. Galerie Seine 55.
Sandine Thiebaud-Mathieu, "Matière d’imagination pour pétrisseur paresseux", 2018, coton et épingles
60 x 150 x 50 cm. Galerie Seine 55.


Courtesy galerie Seine 55.

Victor Brauner, "Déconcertée par analogie", 1933, dessin au crayon sur papier, 24,8 x 23 cm. Galerie Schifferli.
Victor Brauner, "Déconcertée par analogie", 1933, dessin au crayon sur papier, 24,8 x 23 cm. Galerie Schifferli.
Courtesy Galerie Schifferli.

Article issu de l'édition Hors-série du 12 septembre 2019