Ils s'inscrivent dans cette période de rupture remettant en question la tradition du tableau figé « pour l'éternité » comme l'écrivait Cruz-Diez et appartiennent à cette génération d'artistes sud-américains et européens qui s'installent à Paris dans les années 1950, la capitale constituant encore l'épicentre mondial de l'art : en 1953 pour Takis (qui partage son temps entre Londres et les États-Unis) et 1960 pour Cruz-Diez. Ce dernier avait cependant la certitude qu'il s'y installerait dès son premier voyage en 1955, après avoir découvert que d'autres artistes réunis dans l'exposition « Le Mouvement » à la galerie Denise René étaient dans le même état d'esprit que lui.
Cruz-Diez et Takis, adieu à deux géants du XXe siècle
L'été a été cruel pour l'art cinétique, en emportant deux de ses pionniers : Carlos Cruz-Diez le 27 juillet, à 95 ans, et Takis le 9 août, à 93 ans. Agam et Julio le Parc (nés en 1928), Heinz Mack et Bridget Riley (nés en 1931) entretiennent la flamme du mouvement.