Alors que le musée Rath, à Genève, accueille l'exposition « Fascination du Liban » (lire p. 8), Anne-Marie Maïla-Afeiche, directrice du musée national de Beyrouth, revient sur la place de la culture et de l'archéologie au Liban, 22 ans après la fin de la guerre civile qui embrasa le pays.
S. H. Que représente pour vous cette exposition des collections du musée de Beyrouth à Genève ?
A.-M. M.-A. Cette exposition est très importante à plusieurs niveaux. Nous montrons que le Liban a un autre visage que celui d'un champ de bataille au sein d'un conflit régional global. De plus, elle nous permet de diffuser un message de mixité culturelle et religieuse propre au Liban. Enfin, ce type d'exposition-partenariat est une opportunité inespérée pour restaurer et documenter notre patrimoine grâce à la générosité des mécènes et des musées d'art et d'histoire de Genève.
S. H. Face à ce…