« Entre ciel et terre, sur l’herbe rouge ou bleue une tonne de muscles voltige en plein oubli de soi avec toute la présence que cela requiert en toute invraisemblance. Quelle joie ! René, quelle joie ! » C’est ainsi que Nicolas de Staël relatait à René Char le match France-Suède, au Parc de Princes, en mars 1952. Cette expérience sera le point de départ de la série des « Footballeurs », où l’artiste joue avec les formes, les couleurs et le mouvement des joueurs, dans une synthèse entre abstraction et figuration. La toile phare de cette série, Parc des Princes, sera proposée aux enchères par Christie’s durant la FIAC. Conservée dans la famille, cette œuvre de 2 mètres sur 3,50 mètres a fait partie des grandes expositions de Staël, de la galerie Knoedler en 1953 au Centre Pompidou 50 ans plus tard, dont elle faisait d’ailleurs l’affiche. Estimée entre 18 et 25 millions, l’œuvre pourrait doubler le précédent record de l’artiste, 10,2 millions d’euros pour un Nu debout (1953), vendu chez Christie’s à New York l’an dernier.
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