Deux expositions, aux échelles et perspectives différentes, voire contradictoires, mettent actuellement en relief ce que la performance (a) fait à l'art. La première, institutionnelle, se tient à la Tate Modern à Londres, sous un titre à la Hockney : « A Bigger Splash: Painting after Performance ». La seconde, bien plus expérimentale, propose à la Ferme du Buisson, à Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne), une monographie de l'artiste espagnole Loreto Martínez Troncoso (née en 1978). Toutes deux, à leur manière, apportent des réponses aux questions, de plus en plus saillantes, des rapports entre les arts visuels et les pratiques performatives. À côté de la production de traces, de reliques et d'accessoires, comment les artistes de performance, s'ils décident de ne plus seulement produire des oeuvres éphémères, peuvent-ils donner forme à des…