Le sénateur de l'Oregon Jeff Merkley l'avait exigé : la Smithsonian Institution se doit de retirer le nom d'Arthur Sackler de sa galerie d'art asiatique située à Washington. La famille et leurs entreprises pharmaceutiques (Purdue Pharma et Mundipharma en France) sont accusées d’avoir commercialisé l’opioïde OxyContin, un antalgique très addictif considéré comme le principal responsable de la crise des opiacés qui a fait 47 000 morts par overdose aux États-Unis en 2017. L'institution américaine vient pourtant d'annoncer, dans une lettre destinée au sénateur de l'Oregon, qu'elle ne souhaitait pas retirer le nom de Sackler de sa galerie, la Smithsonian étant « légalement tenue de conserver à perpétuité le nom d'Arthur M. Sackler ». En 1982, ce dernier avait fait un don d'œuvres d'une valeur estimée à 50 millions de dollars destiné à la galerie d'art asiatique de la Smithsonian, en plus des 4 millions voués à la construction d'un nouveau bâtiment. À Paris, lundi 1er juillet, le collectif P.A.I.N., mené par Nan Goldin et l'association Aides, manifestait devant la pyramide du Louvre pour les mêmes raisons : le retrait du nom Sackler des 12 salles de l'aile des Antiquités orientales.