L’information, révélée jeudi dernier par le Washington Post, s’inscrit dans les enquêtes récentes sur les dirigeants des grandes institutions culturelles et leurs intérêts parfois peu philanthropiques. Yana Peel, directrice des Serpentine Galleries de Londres, a démissionné la semaine dernière après la révélation de ses liens avec une société israélienne produisant des logiciels espions. Warren B. Kanders, propriétaire d’une entreprise de gaz lacrymogènes, est soumis à une forte pression au Whitney Museum où il est vice-président du conseil d’administration. En ce qui concerne Bernard Selz, né à Paris en 1940, créateur du fonds d’investissement qui porte son nom et coopté en juillet 2016 au conseil d’administration de la Frick Collection, c’est son financement du mouvement « antivax » qui vient d’être pointé du doigt. Il aurait versé 3 millions de dollars à des activistes qui soutiennent notamment, dans le sillage des études contestées du chirurgien Andrew Wakefield, que la vaccination pourrait provoquer l’apparition de l’autisme. Le sujet est d’autant plus sensible que les États-Unis vivent actuellement leur pire épidémie de rougeole depuis 30 ans.
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