Art contemporain : Londres en sourdine

Après Art Basel et les ventes de New York, le marathon se poursuit à Londres. Après une session d’art impressionniste et moderne morose, l’art contemporain va piano. Le 26 juin, Sotheby’s attend entre 57 et 82 millions de livres pour sa vente du soir – l’an dernier elle avait réuni 110 millions de livres –, avec en vedette une série de portraits : l’un des autoportraits de Bacon exécuté après la mort de son amant George Dyer (estimé 15-20 millions de livres), un autre d’Albert Oehlen, réalisé cette fois après le décès de son ami Martin Kippenberger (4-6 millions de livres). Christie’s, qui avait annulé cette session en 2017, puis programmé un nouveau format moyenne gamme en 2018, revient dans le jeu cette année – « une demande des clients », précise le service de presse. Son catalogue, plus léger, passe à l’encan le 26 juin, estimé entre 37 et 53 millions de livres. Les stars sont l’une des toiles de « Paris Circus » de Dubuffet ; Cérémonie (1961, 7-10 millions de livres) et Sábado por la Noche (1984) de Basquiat (7,5 ; 11 millions de livres). Le même Basquiat est le clou de la session de Phillips : la maison propose Pink Elephant with Fire Engine (1984 ; 3-4 millions de livres) issu de la collection du géant du baseball Alex Rodriguez aka A-Rod. De son côté, Bonhams propose le 27 juin Figure on a Bed II de Frank Auerbach (800 000-1,2 million de livres).