Le Museo del Barrio est habitué aux controverses (voir QDA du 24 mai). Mardi dernier, lors de la célébration de son 50e anniversaire, des manifestants l’ont occupé pour y lire leur Mirror Manifesto. Ils affirment que le musée marginalise la communauté d'artistes et d'éducateurs portoricains à l'origine de sa création, ainsi que la population croissante de Latinx (formule d’écriture inclusive pour les Latinos). Vêtus de tee-shirts titrant « El Museo fue del barrio » (« le musée n’est plus du quartier »), ce groupe d'activistes est monté en puissance. Publié il y a deux mois, le manifeste a été signé par plus de 500 artistes et par des employés d’institutions culturelles. Le fait que l'anniversaire ait été marqué par l'ouverture de la deuxième partie de l’exposition « Culture and the People: El Museo del Barrio, 1969-2019 » avec de la musique latinx live et de la salsa n’a pas suffi à le légitimer aux yeux des activistes. Le Manifeste affirme la mission d’El Barrio : « Présenter et préserver l’art et la culture des Portoricains et de tous les Latino-Américains des États-Unis. » Les manifestants ont souligné que la communauté n’était pas suffisamment représentée au niveau de la gouvernance, du personnel, des expositions, de la programmation. Leurs demandes incluent un programme de résidence d’artistes, un conservateur en chef spécialisé dans l’art latinx et un conseil d’administration reflétant « les diverses communautés latinx et leur diversité raciale ». Le musée n’a pas souhaité s’exprimer.