Pour cette 50e édition d’Art Basel, nous aurions pu présenter symboliquement 50 artistes. Nous aurions aussi bien pu en prendre 500 ! Car l’offre est quasi inépuisable. Près de 300 galeries du monde entier présentent sur leurs stands des créateurs excitants - beaucoup de jeunes mais aussi des vieux, des oubliés, des revenants – tandis que des sections soignées, « curatées », offrent des installations ou de véritables mini-rétrospectives, sans oublier un parcours dans la ville… On pourra nous reprocher de n’avoir pas inclus Andrea Bowers et son mur Open Secret sur #MeToo, ni Rivane Neuenschwander et sa Bataille qui fait écho à l’actualité des mouvements de protestation à travers le monde. Ni Giuseppe Penone et son arbre de 194 ans, ni Max Bill, dignement fêté pour les 100 ans du Bauhaus… C’est le principe du florilège : un choix ! Le nôtre est une invitation, mêlant artistes reconnus et émergents, au long des trois sections monographiques. Art Unlimited accueille les installations hors normes, Feature rend hommage à des valeurs sûres, Statements donne un coup de projecteur sur les talents hot de demain. Et les femmes, trop souvent sous-représentées, sont ici en large majorité : elles méritaient de prendre le pouvoir pour cette 50e rugissante !
Le Quotidien de
l'Art
