Il y a quatre ans, la nomination du curateur américano-nigérian décédé le 15 mars dernier était un signal fort pour mieux intégrer l’Afrique à la grand-messe de l’art contemporain. Outre les artistes du continent dans l’exposition principale et le Lion d’or attribué au Ghanéen El Anatsui, on y a vu s’intensifier la présence de l’Afrique un peu là où on ne l’attendait pas. Alors que le pavillon belge proposait une passionnante réflexion sur le colonialisme, le pavillon kényan accueillait principalement des artistes chinois. L’édition 2017 avait consacré la puissance des propositions curatoriales nationales africaines, révélant le Sud-africain Mohau Modisakeng ou montrant l’engagement des collectionneurs privés comme Lina Lazaar (Tunisie). Depuis, l’Angola a disparu de la carte de la biennale, de même que la Tunisie et le Nigéria.
Cette année, alors que l’exposition officielle imaginée par Ralph Rugoff ne compte que 5 artistes africains sur 79 (dont Julie Mehretu et Otobong Nkanga), on dénombre 7 pavillons nationaux issus du continent, et un annulé à la dernière minute, sur la centaine de pavillons nationaux. Certains…