L'incendie qui a ravagé la cathédrale a suscité une émotion générale - et une générosité qui l'est tout autant. Si les capitaines d'industrie français n'ont pas l'habitude aussi ancrée que leurs homologues américains, ils se sont rattrapés de manière spectaculaire. La famille Pinault a été la première, dans la nuit même, à annoncer une contribution de 100 millions d'euros. S'en est suivie l'annonce d'un don de 200 millions par LVMH et la famille Arnault. « Après les discussions pendant la nuit, la décision a été prise le matin, comme une évidence, nous explique Jean-Paul Claverie, le conseiller de Bernard Arnault. C'est une cause nationale majeure. Le souhait de Bernard Arnault est que le financement ne soit pas un obstacle et qu'il arrive vite. Car il faut agir vite pour consolider et éviter une seconde phase d'écroulement. » La famille Bettencourt Meyers contribuera également pour 200 millions d'euros, la moitié avec la Fondation Bettencourt-Schueller, l'autre avec L'Oréal. Le groupe pétrolier Total a annoncé 100 millions, Jean-Claude Decaux 20 millions. La famille Bouygues, Marc Ladreit de Lacharrière, Société Générale et BPCE promettent 10 millions chacun, la Fondation Crédit Agricole 5 millions, d'autres donateurs entre 1 et 5 millions... Le régime fiscal de ces dons, leur destinataire précis et la date de disponibilité n'ont pas encore été précisés. Doit évidemment s'y ajouter un mouvement international, inauguré par les 10 millions de dollars venant d'Henry Kravis, le créateur du fonds d'investissement KKR.
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