Soyez les bienvenus au Palais de l’Institut de France, dans ce tout nouvel auditorium André et Liliane Bettencourt dessiné par l’architecte Marc Barani, qui a récemment été élu à l’Académie des beaux-arts. Ce colloque est le tout premier que notre Académie programme dans cette salle et je suis très heureux qu’il soit ainsi organisé avec le Conseil des ventes dont je remercie très chaleureusement la présidente, Catherine Chadelat, et l’ensemble des équipes.
L’Académie des beaux-arts est avant tout une assemblée de créateurs : peintres, sculpteurs, architectes, graveurs, compositeurs de musique, membres libres, réalisateurs, photographes et, bientôt, chorégraphes. Notre relation avec le « marché » peut être sensiblement différente d’une discipline à l’autre, mais nos oeuvres respectives n’existent in fine que dans le rapport aux autres. Nous pouvons ainsi, peut-être, nous dire « artistes » car nous acceptons que notre travail, qui est le résultat de notre imagination, de nos recherches, de notre sensibilité ou même de nos angoisses soit vu, touché, écouté, joué, reproduit, critiqué, commandé, programmé, accroché, échangé ou récompensé, mais aussi vendu, et acheté. À la question « L’Art peut-il vivre sans le marché de l’Art ? », qui peut paraître, diront certains, « tellement française », je ne doute pas que les intervenants de cette journée, de grandes qualités, et que je remercie pour leur présence, apporteront des réponses bien plus constructives, savantes et nuancées qu’un « non » réducteur ou qu’un « oui » naïf.
Je vous souhaite une belle journée d’échanges et de dialogue.
Laurent Petitgirard
Secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts
Compositeur