La plus grande foire d’art et d’antiquités au monde, la Tefaf ouvrira ses portes au grand public le 16 mars, après une journée VIP. Mais dès le 14 mars, le premier cercle de musées et collectionneurs ont fait leurs achats : un tableau orientaliste d’Henri Lehmann, acheté par un musée américain pour 350 000 euros chez Hervé Aaron (Paris) ; un petit tableau du Gréco représentant Saint François recevant les stigmates, vendu à un amateur pour 3 millions d’euros chez Colnaghi (Londres) ; un torse d’Héraclès en marbre d’époque romaine, emporté par un collectionneur pour 1,2 million d’euros à la galerie Chenel (Paris) ou encore un grand nu de Renoir chez Dickinson (Londres), connu pour avoir été acheté un peu plus de 10 millions d’euros il y a une dizaine d’années chez Sotheby’s - son prix actuel avoisinerait les 15 ou 20 millions d’euros. Cette année, les visiteurs découvrent un nouvel aménagement du secteur design, incluant les six participants en arts premiers dans le parcours. Un mariage heureux, selon les intéressés qui s’estimaient auparavant ghettoïsés dans un carré tribal. « Notre changement de quartier dans cette petite ville que représente cette foire avec ses 279 exposants [sur 30 500 m2], a crée une nouvelle énergie », constate le Belge Didier Claes, qui a cédé une statue à clous Bakongo pour près d’un million d’euros. Même satisfaction du côté des marchands de mobilier XXe siècle, à commencer par le Français Oscar Graf, qui a vu partir dans l’heure une élégante méridienne réalisée en 1902 par Carlo Bugatti, une petite table d’Edward William Godwin dont on avait perdu la trace depuis l’Exposition universelle de 1878 à Paris, ainsi que six vases en céramique de Taxile Doat, rarissimes.
Tefaf (The European Fine Art Fair), du 16 au 24 mars, Maastricht, Pays-Bas, Exhibition and Congress Center MECC (Centre des expositions et des congrès de Maastricht), tefaf.com