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Ventes impressionnistes et modernes à Londres : les tops et les flops

Ventes impressionnistes et modernes à Londres : les tops et les flops
Helena Newman, cheffe du département impressionniste et moderne chez Sotheby's devant la toile "Palais ducal" de Claude Monet lors de la vente du 26 février 2019, Sotheby's Londres.
Ian Gavan/Getty Images pour Sotheby's.

Les grandes ventes impressionnistes et modernes qui ont eu lieu mardi 26 et mercredi 27 février à Londres ont apporté leurs lots de records et de déceptions. Chez Sotheby's, la grande vente du 26 février a rapporté un total de 87,7 millions de livres sterling (101,9 millions d'euros), avec 82 % des lots vendus à de nombreux enchérisseurs d'origine asiatique. L'enchère la plus haute de la soirée a été prononcée pour la toile vénitienne Palais Ducal (1908) de Claude Monet, inédite en vente publique et vendue 27,5 millions de livres (32 millions d'euros) à un acheteur anonyme. Les artistes germaniques étaient en vedette : une peinture d'Egon Schiele est partie à 10,7 millions de livres (12,4 millions d'euros), tandis qu'une toile d'Oscar Schlemmer, Tischgesellschaft (1923), a atteint un record pour l'artiste (2,6 millions de livres, soit 3 millions d'euros). Côté surréalistes, L’Étoile du matin (1938) de Magritte est partie pour 5,3 millions de livres (6,2 millions d'euros), très en-deçà du record de 20,9 millions d'euros obtenu en novembre dernier chez Sotheby's New York.
 
Le lendemain 27 janvier, la vente Christie's a totalisé 140,8 millions de livres (160,4 millions d'euros). Elle a échoué à céder 9 des 21 « trésors cachés » issus de la collection des frères Monte et Neil Wallace. Ainsi la toile de Monet, Saule pleureur et bassin aux nymphéas (1916-1919), estimée 40 millions de livres (46,6 millions d'euros) n'a pas trouvé preneur, et la Nature morte de pêches et poires (1885-1887) de Cézanne a été vendue sous son estimation haute (20 millions de livres), à 18,5 millions (21,5 millions d'euros) à l'art advisor Nancy Whyte. Les six toiles de la collection du Canadien David Graham (par Signac, Caillebotte, Vallotton, Vuillard et Boldini) ont en revanche rencontré un beau succès : Le Port au soleil couchant, Opus 236 (Saint-Tropez) (1892) de Signac s'est envolé à 17 millions de livres (19,8 millions d'euros), nouveau record pour le peintre. 

Article issu de l'édition N°1672