Les grandes ventes impressionnistes et modernes qui ont eu lieu mardi 26 et mercredi 27 février à Londres ont apporté leurs lots de records et de déceptions. Chez Sotheby's, la grande vente du 26 février a rapporté un total de 87,7 millions de livres sterling (101,9 millions d'euros), avec 82 % des lots vendus à de nombreux enchérisseurs d'origine asiatique. L'enchère la plus haute de la soirée a été prononcée pour la toile vénitienne Palais Ducal (1908) de Claude Monet, inédite en vente publique et vendue 27,5 millions de livres (32 millions d'euros) à un acheteur anonyme. Les artistes germaniques étaient en vedette : une peinture d'Egon Schiele est partie à 10,7 millions de livres (12,4 millions d'euros), tandis qu'une toile d'Oscar Schlemmer, Tischgesellschaft (1923), a atteint un record pour l'artiste (2,6 millions de livres, soit 3 millions d'euros). Côté surréalistes, L’Étoile du matin (1938) de Magritte est partie pour 5,3 millions de livres (6,2 millions d'euros), très en-deçà du record de 20,9 millions d'euros obtenu en novembre dernier chez Sotheby's New York.
Le lendemain 27 janvier, la vente Christie's a totalisé 140,8 millions de livres (160,4 millions d'euros). Elle a échoué à céder 9 des 21 « trésors cachés » issus de la collection des frères Monte et Neil Wallace. Ainsi la toile de Monet, Saule pleureur et bassin aux nymphéas (1916-1919), estimée 40 millions de livres (46,6 millions d'euros) n'a pas trouvé preneur, et la Nature morte de pêches et poires (1885-1887) de Cézanne a été vendue sous son estimation haute (20 millions de livres), à 18,5 millions (21,5 millions d'euros) à l'art advisor Nancy Whyte. Les six toiles de la collection du Canadien David Graham (par Signac, Caillebotte, Vallotton, Vuillard et Boldini) ont en revanche rencontré un beau succès : Le Port au soleil couchant, Opus 236 (Saint-Tropez) (1892) de Signac s'est envolé à 17 millions de livres (19,8 millions d'euros), nouveau record pour le peintre.