Myriam Mechita « cherche des diamants dans la boue », celle d’une île érigée au centre du Transpalette de Bourges, d’où émergent urnes en porcelaine, vases en grès, pièces en verre… Pour sa première rétrospective en France (jusqu'au 6 avril), l’artiste présente un ensemble de céramiques, dessins et sculptures. Associées les unes aux autres, ses œuvres ne semblent former qu’une seule installation, celle d’un corps démembré, contorsionné, abîmé à force d’injustice et de maltraitances. Dans un décor dominé par le rouge, le blanc et le noir, Myriam Mechita expose ensuite une série de 72 assiettes émaillées, autant de portraits de ses proches et d’anonymes croisés dans la rue ou glanés sur Internet. Ils précédent une série de dessins rouges, composée essentiellement de figures féminines, fragmentées ou décapitées, qui témoignent de la violence du monde. Une violence atténuée par quelques traces de merveilleux, à l’instar des flaques de paillettes déposées au pied de certaines sculptures.
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