La 43e édition d’Arte Fiera Bologna, plus ancienne foire d’art en Italie (née en 1974, comme la FIAC), a fermé lundi avec une fréquentation légèrement en hausse, à 50 000 visiteurs (48 000 en 2017 et 2018). Son nouveau directeur artistique, Simone Menegoi, a imaginé une manifestation à la fois globale et locale, « se focalisant sur l’italianité, mais avec un standard de qualité internationale ». Se poursuit donc le mélange d’art d’après-guerre, point fort historique de la foire, et d’art contemporain, avec des critères de sélection plus sévères : un nombre limité d’artistes par stand (au maximum 3 pour les petits, 6 pour les grands) et un parcours « Photographie et image en mouvement » avec des artistes invités par le collectif Fantom. Un tiers des 147 galeries proposaient des stands monographiques ou des projets curatés, rendant le parcours plus épuré, à la fois pointu et lisible. On voyait ainsi un focus sur la tapisserie chez Verolino, avec un Max Ernst entouré de deux Vasarely, dont un vendu dès le vernissage ; l’Arte Povera chez Giraldi avec les objets en polyuréthane de Piero Gilardi, bien vendus dès le premier jour, et une touche plus contemporaine avec le mur qui respire de Loris Cecchini chez Continua. La photographie a occupé une place accrue, alternant noms connus ou moins : Mazzoleni exposait les grands formats de la série « Marseille » de Massimo Vitali, née d’une collaboration avec Le Monde (jusqu’à 90 000 euros). Le pari est lancé : faire que l’identité très italienne de la foire ne soit plus un obstacle, mais un potentiel pour attirer les collectionneurs étrangers, encore minoritaires, qui montrent depuis quelques temps un regain d’intérêt pour l’art du pays.
Nouveau cours à Arte Fiera
La 43e édition d’Arte Fiera Bologna, plus ancienne foire d’art en Italie (née en 1974, comme la FIAC), a fermé lundi avec une fréquentation légèrement en hausse, à 50 000 visiteurs (48 000 en 2017 et 2018).