Maxime Rossi, 38 ans, prévient : « Je suis un touriste de la peinture de Victor Vasarely, mais un puriste de ses outils de travail ». L’artiste hongrois décédé en 1997, dont les jeux optiques ont fait swinguer la France des Trente glorieuses, n’a jamais été dans son viseur. Ni de près, ni de loin - enfin si, un peu quand même. Enfant, il en voyait partout, sur les panneaux JCDecaux comme dans les trains. Ad nauseam. « Vasarely avait envahi l’espace urbain, raconte-t-il. Il y avait un côté trop plein, avec des couleurs dissonantes à mon goût. Pour ma génération, il était à la fois kitsch et indiscernable. » Mais Maxime Rossi aime les télescopages avec le passé. Il s’est ainsi mis sur les pas de Max Ernst et Dorothea Tanning dans le désert de l’Arizona, comme il s’est inspiré de Sœur Corita Kent, cette héroïne pop américaine qui fut religieuse, peintre et activiste.
Le cousinage avec Vasarely est tout autre. Maxime Rossi ne le (re)découvre vraiment que voilà dix ans, à l’occasion d’une première collaboration avec l’Atelier Arcay, une de ces…