Elle a un nom étrange pour une relique du patrimoine minier du Nord : à Bruay-la-Buissière, la Cité des Électriciens, inscrite aux monuments historiques en 2009, tire son nom des grands savants de l’électricité qui servirent à baptiser ses quelque rues lors de son ouverture, en 1856. C’est la plus ancienne cité minière conservée dans son ensemble dans le Nord-Pas-de-Calais et sa légitimité historique a été renforcée par l’inscription du bassin minier au patrimoine mondial de l’Unesco en 2012. « Bien que reconnue comme l'une des 23 cités remarquables du territoire, elle était dans un état tellement dégradé que personne ne croyait en sa survie », explique Éric Deleval, élu à la Communauté d’agglomération de Béthune-Bruay, délégué à la Culture. Progressivement vidée de ses habitants après l’abandon de l’activité en 1979, c’est l’alliance de la Communauté d’agglomération, créée en 2002, et d’un bailleur social, Maisons & Cités, qui a permis de monter l’opération de sauvetage, avec une restauration pilotée par l’architecte Philippe Prost. « Sur les 40 logements, 12, après modification de leur implantation, vont devenir des logements sociaux, 6 se transformeront en résidences d’artistes, 8 en gîtes urbains. Les 14 derniers seront un centre d’interprétation et des salles d’ateliers. » Les plus gros contributeurs au budget de 14,7 millions d’euros sont la Communauté d’agglomération (4 millions), la région (3,7 millions), le FEDER (2,5 millions) et le département (2,5 millions).
À Bruay, renaissance d’une cité minière
Elle a un nom étrange pour une relique du patrimoine minier du Nord : à Bruay-la-Buissière, la Cité des Électriciens, inscrite aux monuments historiques en 2009, tire son nom des grands savants de l’électricité qui servirent à baptiser ses quelque rues lors de son ouverture, en 1856.