L'artiste libanais Ziad Antar expose à la Galerie Almine Rech, à Paris, la série « Expired », réalisée à partir de pellicules noir et blanc périmées depuis 1976 et de vieux appareils photo. Il répond à nos questions.
R. A. Pour « Expired », vous avez travaillé avec des pellicules périmées. Cherchez-vous l'incertitude ou l'échec ?
Z. A. Il n'y a pas de but précis. La question du résultat est permanente dans la photo argentique. Dans la photo contemporaine en revanche, on ne cherche pas à faire la belle image. Choisir une pellicule périmée, ajouter une contrainte - l'incertitude du résultat -, participe à la magie. La pellicule vierge périmée raconte l'histoire du studio d'un grand documentariste, Hashem el Madani, qui m'a donné ces pellicules, et qui avait un concept de l'archive. C'est à moi d'archiver à nouveau. Mais je…