La start-up française est modeste, mais nourrit de grandes ambitions : bousculer le monopole des musées sur le discours artistique. Programme chargé. Né en décembre 2017, Universal Museum of Art (UMA) a débuté par un programme divertissant de thèmes plus ou moins sérieux, sur un ton souvent décalé, et des scénographies spectaculaires. En quelques clics, l’internaute a accès à une exposition immersive sur les chats dans l’art ou sur la vie pendant la Renaissance italienne. Un ancrage éloigné du caractère sérieux, délicat et confidentiel du sujet de sa nouvelle exposition virtuelle : les spoliations. « Le thème des œuvres spoliées participe de notre ADN : présenter une exposition impossible à réaliser matériellement pour cause d’œuvres fragiles, détruites ou disparues, confie le dynamique Jean Vergès, co-fondateur de l’initiative. De plus, ce sujet est universel, il concerne tout le monde et tous les musées, tandis qu’il a un substrat narratif à partir duquel nous avons pu construire une scénographie grandiloquente, avec un tribunal, ou restituer pour la première fois la fameuse "salle des martyrs" du Jeu de Paume (où les œuvres…
Les spoliations à l’épreuve d’Internet
Pour sa première bougie, le site Internet Universal Museum of Art propose une exposition virtuelle sur l’histoire des œuvres spoliées. Si la technologie apporte pédagogie et approche ludique sans rien sacrifier à la rigueur scientifique, l’initiative ne semble pas séduire les musées.