Le Magasin de Grenoble a été l’une des cathédrales de l’art contemporain sous l’ère Jack Lang. Trente-deux ans après sa création, le voilà vide et nu, en plus d’être désacralisé ? C’est la rumeur qui agite le petit milieu de l’art. Depuis la nomination de Béatrice Josse à sa direction à l’été 2016, plus de visibilité, pas d’exposition ou si peu... 1,2 million d’euros de budget pour quasi rien ? Ce serait méconnaitre l’ancienne directrice du Frac Lorraine, qui a succédé au tout-puissant Yves Aupetitallot, après avoir âprement défendu un programme engagé et radical sur le territoire messin. Sous la gigantesque verrière, l’institution nationale — désormais rebaptisée Magasin des horizons — fourmille d’initiatives. Pas ultra-visibles, pas spectaculaires, certes, mais de celles qui répondent aux urgences de nos sociétés et lancent des pistes pour l’avenir. Premier chantier dans lequel l’âme militante de Béatrice Josse s’est investie : repenser de fond en comble l’Atelier des horizons (l’école du Magasin) qui, à ses heures de gloire, a propulsé quelques grands artistes, galeristes et critiques. Plus question d’y prodiguer un simple…
Comment le Magasin des horizons réinvente le concept de centre d’art
Peu d’expositions, de la marche, des scientifiques et des « militants » autant que des artistes et des curateurs : depuis l’arrivée de sa nouvelle directrice Béatrice Josse en 2016, le Magasin de Grenoble ressemble de moins en moins à un centre d’art tel qu’on le conçoit aujourd’hui. Un nouveau modèle à suivre ?