Le Quotidien de l'Art

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La Maison de rendez-vous, lieu expérimental à Bruxelles

La Maison de rendez-vous, lieu expérimental à Bruxelles
Isabella Ritter et Katharina Schendl,
co-fondatrices de LambdaLambdaLambda, Pristina. DR.

Avec un esprit nomade, des choix prescripteurs et une approche curatoriale et critique, quatre galeries décisives pour la scène émergente — LambdaLambdaLambda (Pristina, Kosovo), Lulu (Mexico), Misako & Rosen (Tokyo) et Park View/Paul Soto (Los Angeles) — ont décidé de joindre leurs énergies à Bruxelles pour la création d’une « Maison de rendez-vous » dans le quartier emblématique de Saint Gilles. Leur complicité en « semi-open source » occupera l’antenne bruxelloise, déjà créée par Paul Soto. « Le fait que nous vivions dans des zones géographiques et des fuseaux horaires différents est un bonus pour la diversité que nous apporterons à table », ont-ils affirmé. Le nom du lieu s’inspire du roman favori de Chris Sharp (galerie Lulu), La Maison de rendez-vous d’Alain Robbe-Grillet (1965) qui retrace une même histoire racontée par différents personnages, le temps d’une nuit dans une maison de jeu et de prostitution à Hong Kong. « Tous les personnages du livre changent constamment de lieu, tout comme nous le ferons pour faire fonctionner l’espace ensemble », poursuivent-ils. C’est aussi le roman marquant le virage de l’auteur vers le « formalisme ludique », qui semble distinguer la première exposition-manifeste, « La peinture abstraite », jouant clairement avec l’élasticité actuelle de l’idée d’abstraction, marquée d’une immédiateté gestuelle et affective, et travaillant sans dogmes avec la figuration. 

« La peinture abstraite », avec Shimon Minamikawa, Anna Schachinger, Lui Shtini, Kate Spencer Stewart. Vernissage 18 janvier, jusqu’au 16 février. La Maison de rendez-vous, 23, avenue Jef Lambeaux, 1060 Bruxelles.

lamaisonderendezvous.com

Article issu de l'édition N°1633