Face à un monde qui rétrécit, le conseil d’administration de la Biennale de Venise, par la voix de son président Paolo Baratta, a fait hier le choix de l’ouverture en choisissant Hashim Sarkis comme commissaire général de la prochaine édition de la Biennale d’architecture (du 23 mai au 29 novembre 2020). Libanais d’origine arménienne, formé à la Rhode Island School of Design, puis titulaire d’un PhD à Harvard, Sarkis (né en 1964) a travaillé avec l’Espagnol Rafael Moneo, étudié l’œuvre de Josep Lluís Sert et de Le Corbusier. Incarnant un courant cosmopolite et érudit (il a aussi coordonné les programmes de la fondation Aga Khan sur l’architecture islamique), il a fondé sa propre agence HSS en 1998, entre Beyrouth et Boston, et déjà exposé à la Biennale dans deux pavillons différents : albanais (2010) et américain (2014). S’il n’a pas encore dévoilé la tonalité de son édition, on peut imaginer qu’elle aura une dimension géopolitique, mais aussi sociale : Sarkis a travaillé sur des écoles, des centres communautaires, des villages pour enfants ou des logements, signant par exemple la maison des pêcheurs de Tyr.