Le Quotidien de l'Art

Le chiffre du jour

85000 Couronnée d’une esquisse de cœur enflammé, cette lettre manuscrite du maître du romantisme espagnol, adressée au commerçant Martín Zapater, témoigne de l’inquiétude d’un père à l’égard de son fils, alors atteint de la variole.

Couronnée d’une esquisse de cœur enflammé, cette lettre manuscrite du maître du romantisme espagnol, adressée au commerçant Martín Zapater, témoigne de l’inquiétude d’un père à l’égard de son fils, alors atteint de la variole. Acquise avec les fonds de la Fondation Botín, la Fondation des amis du Prado et le musée national du Prado, c’était la dernière lettre connue du peintre à relever du domaine privé. Elle constituait également un rare échantillon de sa correspondance avant le tournant du siècle. « Il a l’air d’un monstre », griffonne-t-il dans l’urgence, dont l’on décèle également la trace dans son usage abondant d’abréviations. La lettre, qui rejoint les 121 conservées au Prado, témoigne de la relation entre les deux amis d’enfance qui ont correspondu régulièrement pendant trente ans. Un lien particulièrement étroit qui a donné lieu à des spéculations sur leur possible relation homosexuelle...

museodelprado.es

Article issu de l'édition N°1626