Paris, vers une capitale mondiale de l’art ?
Elle était pendant un temps considérée comme une cité endormie. Aujourd’hui, le rôle de Paris dans le circuit artistique mondial n’est plus à démontrer. C’est ce dont ont attesté les interlocuteurs de la première table ronde de la journée, centrée sur le rayonnement de la capitale à l’international, qui ont eux-mêmes déployé leur site à l’étranger, notamment en Belgique.
« La France a intégré un marché international qui s’était pendant une époque construit par-dessus elle, à New York ou à Londres », constatait Martin Guesnet, directeur Europe d’Artcurial. Nathalie Obadia a, quant à elle, rappelé que « pendant une époque, les grands noms exposaient à Madrid avant Paris ». La redynamisation de la capitale ces dix dernières années, incarnée par l’essor de la FIAC, se limite toutefois à un périmètre européen ; à l’exception de quelques cas, comme la galerie Perrotin, qui a inauguré cette année de nouveaux espaces à New York et à Shanghai. Pour la plupart, la conquête de la Grande Pomme représente un pari encore trop risqué. « Plutôt que d’être placée au dernier étage d’un immeuble à Manhattan, je préfère trouver une galerie prescriptrice pour mes artistes à New York », constatait Nathalie Obadia, dont l’antenne bruxelloise a représenté une augmentation de 30% de son chiffre d’affaires. Le bilan est tout aussi positif chez les maisons de ventes Artcurial et Millon qui ont, pour leur part, enregistré une hausse de 20% et 15% respectivement grâce à leur expansion en Europe.
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