« C’est incroyable, Art Basel est le dernier lieu où l’on aurait imaginé voir ça ! », s’enthousiasme Marc Spiegler, le directeur de la foire, devant la performance d’Abraham Cruzvillegas, où des danseuses font tomber sur le sol des vieux seaux en plastique, des fauteuils défoncés, des aspirateurs déglingués. Car, on le sait, Art Basel Miami Beach, lancé en 2002 dans des containers sur la plage, aujourd’hui relogé dans l’immense centre de congrès à l’atmosphère réfrigérée, est plutôt le lieu des records, des transactions millionnaires conclues en un tour de main.
La ronde des millions
Quelques exemples croisés le long des allées : un Rothko à 50 millions de dollars chez Nahmad, « de provenance impeccable », comme on a coutume de dire (il a longtemps appartenu à la…