Le 28 novembre dernier tombait le dernier coup de marteau de la saison de ventes organisée cet automne à Hong Kong. Intercalées entre Londres, New York et Paris, les vacations des géants occidentaux – toutes spécialités confondues, des arts anciens à ceux du XXe siècle, des montres aux vins – se déroulent en deux temps : d’abord Sotheby’s fin septembre, puis Christie’s et Phillips deux mois plus tard. Toutes ensemble, les sociétés ont totalisé 760 millions d’euros. Le résultat de la maison de François Pinault a subi une baisse de 20 % depuis l’an dernier, pour s’établir à 309 millions d’euros, peu ou prou l’équivalent de sa vente du soir d’art contemporain à New York. Quelques semaines auparavant, Sotheby’s pouvait se targuer d’un chiffre d’affaires de 409 millions d’euros, une hausse de 15 % par rapport à 2017. Cumulé avec son succès du printemps, le chiffre lui assure l’une de ses meilleures années sur place. Enfin, Phillips qui inaugurait de nouveaux espaces au printemps, cumulait 43,3 millions d’euros, couronnant une belle année.
Pluie de records
Premier constat, le plus haut segment de marché se développe, comme le soulignait déjà le rapport 2018 conjoint artnet /CAA (China Association of Auctioneers) : en 2017, la demande n’a jamais été forte pour les œuvres au-dessus de 100 millions de…