« L’avenir dira si la Fondation trouve, davantage que le MNATP, son public », écrivait en 2014, un brin désabusé, Michel Colardelle, dernier directeur du Musée national des arts et traditions populaires (MNATP), avant son transfert au Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem). Il évoquait la Fondation Louis Vuitton inaugurée au bois de Boulogne à Paris, à une encablure du bâtiment construit dans les années 1960 pour accueillir les collections d’ethnographie française réunies par Georges Henri Rivière, l’inventeur du musée moderne. Le MNATP a fermé en 2005 (sa fréquentation annuelle ayant culminé à 100 000 visiteurs pour finir à 13 000), l’édifice était à l’abandon. Réponse à l’interrogation de Michel Colardelle : en 2017, l’institution privée de LVMH battait un record avec 1,2 million de visiteurs pour l’exposition Chtchoukine et le groupe de luxe récupérait le monument délaissé pour en faire un centre des métiers d’art. Il mécène aujourd’hui l’exposition G.H. Rivière.
À Marseille, plus de cinq ans après son ouverture, le Mucem revendique 1,2…