Carlos Urroz, directeur depuis 2011 de la foire d’art contemporain de Madrid, Arco, va quitter son poste à l’issue de l’édition 2019 (du 27 février au 3 mars, avec le Pérou comme pays invité). Il sera remplacé par Maribel López, qui a été nommée hier au poste de codirectrice. Sous le mandat d’Urroz, qui est depuis plus de quinze ans dans la maison (avant 2011 en tant que directeur commercial), la fréquentation a conservé son niveau - avec environ 100 000 entrées, c’est la plus visitée des grandes foires européennes – et le nombre de galeries s’est stabilisé autour de 200. Quel bilan Urroz tire-t-il de son mandat ? « Avoir développé la présence des galeries étrangères, en particulier latino-américaines, qui représentent aujourd’hui 40% de ce sous-ensemble, nous confie-t-il. Mais également d’avoir développé les journées professionnelles (deux depuis 2011 alors qu’il n’y en avait qu’une auparavant - beaucoup de foires européennes ont suivi). Elles permettent de faire venir plus de 150 directeurs de musées du monde entier. » Urroz est également à l’origine d’Arco Lisbonne en 2016. La polémique de l’an dernier avec la censure d’une œuvre de Santiago Sierra, a dû jouer mais Urroz invoque surtout la nécessité de se fixer de nouveaux défis après huit ans au timon. Il n’indique pas de projets précis mais se dit à la recherche d’opportunités, « de préférence à l’étranger ». Diplômée en histoire de l’art de l’université de Barcelone, Maribel López, née en 1972, a été de 1999 à 2007 directrice adjointe de la galerie Estrany-de la Mota à Barcelone, puis a dirigé sa propre galerie à Berlin de 2007 à 2010, tout en participant à des structures collectives de commissariat d’exposition (Creatures à Barcelone et The Office à Berlin). Elle travaille à Arco depuis 2011, où elle a d’abord été responsable de la section Openings (consacrée aux jeunes galeries) avant de devenir directrice commerciale et directrice des sections thématiques.