Le Quotidien de l'Art

Marché Expositions

ST-ART avance à petits pas

ST-ART avance à petits pas
Christo, Over The River, Project For Arkansas River, State of Colorado,
2007, collage, 28 x 35,5 cm.
Courtesy Guy Pieters Gallery.

Difficile d’organiser une foire d’art contemporain en province, difficile de remettre un événement sur les bons rails après des années de laisser-aller. est à ces obstacles que s'est heurté la foire ST-ART, présentée à Strasbourg, du 15 au 18 novembre dernier.

Difficile d’organiser une foire d’art contemporain en province, difficile de remettre un événement sur les bons rails après des années de laisser-aller. C’est à ces obstacles que s'est heurté la foire ST-ART, présentée à Strasbourg, du 15 au 18 novembre dernier. Des efforts ont bel et bien été faits de la part de l’équipe de Patricia Houg, aux manettes depuis 2014. Un premier écrémage des participants a été mené et le nombre de galeries resserré – aujourd’hui 80 sont enregistrées dont 70% françaises —, tandis que des programmes hors les murs et VIP ont été lancés. Après la Fondation Maeght et Bernar Venet, la foire invitait cette année le Museu Picasso de Barcelone, qui présentait un ensemble autour des Ménines ou quelques bijoux de linogravure. Un pari pour attirer de nouveaux visiteurs qui a fait grincer quelques dents. « C’est beaucoup d’argent dépensé. Et pourquoi mettre en avant Picasso dans une foire d’art contemporain ? », s’interrogeait un galeriste. Si le niveau reste moyen, certaines allées valaient assurément le détour pour voir un ensemble de dessins signés Arnold Mario Dall’o chez Sobering (l’un acheté, pour 600 euros, par Olivier Kaeppelin), un ensemble de Joe Downing chez Georges-Michel Kahn (1 800 euros pour le plus grand papier), une gravure sur bois d’Anna-Eva Bergman chez Without Art, des paysages de Theresa Möller chez Aedaen (8 800 euros), Christo chez Guy Pieters ou Anne Tastemain chez Jean Greset. L’équipe annonce 20 000 visiteurs, comme l’an dernier, malgré une journée de moins et les blocages des gilets jaunes, et assure que le chiffre d’affaires a crû de 30%. Si certains, à l’instar de Jean Greset, annoncent qu’ils ne reviendront pas, Itinerrance, Intuiti ou Aedaen se sont dites satisfaites du commerce.

 

Article issu de l'édition N°1610